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Lancement du mois du cancer colorectal - Discours de Roselyne BACHELOT-NARQUIN

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CONFÉRENCE de PRESSE
Mardi 2 mars 2010
Sous réserve du prononcé

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Monsieur le président de l'institut national du cancer (INCa), cher Professeur Dominique Maraninchi,
Madame la directrice générale adjointe de la santé, chère Sophie Delaporte,
Mesdames, messieurs

Pour la troisième année consécutive, le mois de mars sera un temps fort de mobilisation nationale pour lutter contre le cancer colorectal, au même titre qu'« Octobre rose » consacré, à l'automne, au cancer du sein.

Cette année, sous l'impulsion de l'institut national du cancer (INCa), dont je veux saluer le président, le Professeur Dominique Maraninchi, les efforts porteront sur l'amélioration du dépistage organisé du cancer colorectal, à travers une grande campagne de sensibilisation et d'information.

Je veux rappeler que cette dernière s'inscrit dans une dynamique internationale qui renforce l'efficacité de notre combat contre cette maladie. En effet, des initiatives comparables ont lieu ce mois-ci aussi bien en Allemagne et en Italie qu'aux Etats-Unis.

Le cancer colorectal est un sujet majeur de santé publique.

Situé au troisième rang des cancers les plus fréquents, après le cancer de la prostate et celui du sein, il touche près de 39000 personnes chaque année. En 2008, 20500 hommes et 18500 femmes en ont été atteints.

Et chaque année, le cancer colorectal tue 17000 personnes en France. Il représente la deuxième cause de décès par cancer dans notre pays, après le cancer du poumon.

Répandu, le cancer colorectal n'en reste pas moins assez méconnu, et ses causes ne sont que partiellement élucidées.

L'excès calorique et la sédentarité, ainsi que l'alcool et le tabac, sont des facteurs de risque établis, tandis que, à l'inverse, une alimentation riche en fruits et légumes joue un rôle protecteur.

Pourtant, la très grande majorité des cancers colorectaux surviennent chez des sujets de plus de 50 ans n'ayant pas de facteurs de risque bien identifiés.

C'est pourquoi le dépistage doit être systématisé.

Nous savons, en effet, qu'un dépistage systématique et régulier entre 50 et 74 ans permet de diminuer de 15% à 20% la mortalité par cancer colorectal, ce qui est considérable.

Car diagnostiqué et traité plus tôt, le cancer colorectal est mieux soigné, avec des traitements moins lourds. Le taux de survie à cinq ans est alors de 94%, ce qui est particulièrement encourageant.

En conséquence, il faut intensifier le dépistage, car il permet d'identifier le cancer colorectal à un stade très précoce de son développement, voire de le prévenir en détectant des polypes, avant qu'ils n'évoluent vers un cancer.

Ainsi, sous l'égide de la Direction générale de la santé (DGS), un programme de dépistage organisé a été mis en place pour permettre aux hommes et aux femmes de 50 à 74 ans d'effectuer un test gratuit. Il est généralisé depuis 2008 à l'ensemble du territoire.

La participation à ce dépistage organisé est estimée à 42%, variant de 40% chez les hommes à 47% chez les femmes. Ceci est insuffisant.

L'objectif est donc d'améliorer cette participation à ce dépistage pour faire diminuer la mortalité liée à ce cancer.

Pour cela, les moyens sont triples : il s'agit de sensibiliser les personnes concernées, de mobiliser les professionnels de santé et d'accompagner les acteurs locaux responsables de l'organisation des dépistages.

Les médecins généralistes sont au cœur du dispositif, et, à ce titre, conscients de leur responsabilité dans le succès de ce dépistage.

Il convient aussi de renforcer les actions des autres acteurs, et notamment des structures régionales et locales de gestion des dépistages organisés.

De plus, le plan cancer, qui prévoit de lutter contre les inégalités d'accès et de recours au dépistage, a fixé, dans l'une de ses six mesures phares, un objectif d'augmentation globale de 15% de la participation aux dépistages organisés, et de 50% dans les zones où ce taux est le plus bas.

Les actions de ce mois de mobilisation vont dans ce sens, tournées vers la population masculine ou vers les personnes les moins touchées par les campagnes classiques.

Je m'en réjouis et veux renouveler mes remerciements à l'INCa ainsi qu'à tous les acteurs engagés dans des actions locales qui, chacune, contribuent à une amélioration globale.

Je veux le redire : le test de dépistage du cancer colorectal et sa lecture par un laboratoire d'analyses sont entièrement pris en charge par l'Assurance maladie.

Ainsi, l'Assurance Maladie et le ministère chargé de la santé financent ce programme de dépistage à hauteur de 70 millions d'euros en 2009.

C'est un effort important, qui atteste notre volonté de combattre la maladie avec détermination et de protéger nos concitoyens avec efficacité.

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Le cancer colorectal peut et doit reculer.

Je souhaite à toutes ces actions le plein succès qu'elles méritent, afin de lutter toujours plus efficacement contre le cancer.

Je vous remercie.

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